#  28  |   Septembre 27  |  2005
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Beaujour ou beausoir.

   (épongez le temps imparfait du moment de lecture)

   Ce courrier électronique n'est que le telex bimensuel de l'association Beadoa (Bien Engagés Autour Des Oreilles Associés) et non un SPAM disgracieux et encombrant.

Nous revoilà, la tête à fond dans le guidon.

Pour sa deuxième saison, la Netexpress de Beadoa sélectionnera, encore et toujours, des informations importantes : spectacles appètissants, initiatives urbaines, sorties nocturnes ou artworks bluffants trouveront place et promotion dans ce déroulé bimensuel tout nouvellement ripoliné.

Sans frein et sans garde-fou, la gomme de nos nouvelles transmissions devrait brûler la souris des ordis et augmenter les envies.

Des choix précieux, des points de vues discutables mais engagés et des collaborations externes riches se disputeront sur les pavès d'une actualité culturelle fourmillante de belles sensations.

Alors, casquons les visières, fixons le chemin droit devant et faisons glisser nos souris sur cette 28e édition de Netexpress.

Beadoa Média Central Services
au 25 Septembre 2005
acteur manifestif - informateur malpoli et sélectif
Une biennale pour moi tout seul
Fred de Bock
jusqu'au samedi 15 Octobre 2005

Dans son atelier du premier arrondissement, Fred de Bock me dévoile des toiles juste peintes qui sèchent allongées sur le sol. Il y a aussi des bois de rivières montés sur des talons en fer forgé ou des arceaux de barque en équilibre précaire. L'artiste décrit sa prochaine exposition d'une voix sautillante de gaucherie. Trop modeste pour marquer une quelconque assurance devant son travail bien fini. Bien trop timide pour ne pas éviter, aussi, l'exagération de sa petite folie lorsque l'on se croise dans un bar et que l'alcool nous fait tout dire.

Fred de Bock peint des éléphants. Toujours des éléphants. La trompe le plus souvent courbée vers la bouche, vers l'intérieur.

Je n'ai jamais demandé à ce doux réveur bancal (également écrivain) pourquoi une telle obsession pour l'animal sans ou avec défense. Je n'ai peut-être pas besoin de lui demander : un tour dans sa Biennale à lui tout seul suffit.

Baptiste Jacquet

 
mardi
au samedi
15h - 19h
Galerie Chomarat
4 place Amboise Courtois
Lyon 69008
M e t r o  /  Montplaisir
I n f o s   /   04 78 00 26 79
Du sang sur le cou du chat
du lundi 3 au samedi 15 Octobre 2005

 

Fassbinder écrit Du sang sur le cou du chat en 1971 et regarde l'Allemagne nouvellement démocratique ainsi : "Je trouve que la structure de la société dans laquelle je vis ne porte pas la marque du bonheur et de la liberté, mais plutôt celle, au contraire, de l'oppression, de la peur et de la culpabilité". La remarque est encore valable aujourd'hui et dans tout ce que le monde compte de civilisations dites "avancées". On ne commentera même pas les autres, ouvertement dictatoriales. Clémentine Verdier met en scène les neuf archétypes humains de cette pièce (Le Policier, Le Boucher, Le Gigolo, Le Soldat, L'Instituteur, La Femme du soldat mort, La Fille, Le Modèle et L'Amante) en frottis à Phébé Esprit-du-temps dans un jeu charognard. Hémoglobine à pleine bouche et saleté d'humain dans l'action en prévision d'une morale justifiée.

Baptiste Jacquet

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Ensatt
4 rue des Soeurs Bouvier
lyon 69005
I n f o s   /   04 78 15 05 07
20h
Le corps de la ville, le corps dans la ville
Rendez-vous du XXème siècle
jusqu'au samedi 1er Octobre 2005

Depuis le 17 septembre, l'Ensemble Noao a engagé sa longue marche dans l'exploration urbaine. Celle-ci devrait, comme d'habitude, nous questionner, attendrir et faire rire pendant les trois prochaines années.

"Alors ? C'est quoi, une ville ?" La première réponse sûre apportée par Noao : "La ville est un corps", en croissance et mise en forme permanente. Ainsi, avant de prendre à bras la cité sur son "Esprit" (en 2006) puis ses "Rèves" (2007), une série de rencontres, projections vidéos et actions autour de nos chairs urbaines sera proposée à la Piscine du Rhône et autour de l'îlône du Tambour, petite île éphémère et secrète, installée à la Maison de la Danse. La fin de partie donnera lieu, samedi, à un Extra-bal costumé "Tenue de ville exigée" accessible uniquement sur invitation, invitation à retirer pendant la durée de la manifestation.

 
 
Piscine du Rhône
quai Claude Bernard
Lyon 69007
M e t r o  /  Bellecour - Guillotière
I n f o s   /   04 72 71 98 75
Expérience de la durée
jusqu'au samedi 31 décembre 2005

La Biennale de Lyon, longtemps convoitée par la capitale du pays, s'est ouverte, dimanche 11 septembre vers 4h du matin, par une réunion de corps nus offerts à l'objectif du photographe Spencer Tunick.

Après le Consortium de Dijon, deux commissaires d'exposition dans l'air du temps, Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans ont été conviés à structurer l'évènement sur le thème sur la durée.

Un ensemble d'oeuvres qui, de l'inventaire des années 90 au fabuleux laboratoire que furent les années 70, aborde la création contemporaine sous les prismes d'un regard croisé.

La biennale, c'est cinq lieux d'exposition à Lyon et Villeurbanne et des évènements organisés en parallèle dont Résonance, parcours arty dans la ville à l'initiative de toutes les structures culturelles régionales, musées, opéra, galeries et centres d'arts, compagnie de théâtre et associations.

Anne LS

 
La Sucrière
quai Rambaud
Lyon 69002
T r a m w a y  /  Montrochet
I n f o s   /  04 72 07 41 45
mardi
au dimanche
12h - 19h
Fort Saint-Jean
rue de la Poudrière
Lyon 69001
B u s  /  13 et 18 - arrêt Duroc
 
Musée d'art contemporain
81 quai Charles de Gaules
Lyon 69006
B u s  /  4 - arrêt Cité Internationale
 
Le Rectangle
place Bellecour
Lyon 69002
M e t r o  /  Bellecour
 

Institut d'art contemporain
11 rue Docteur Dolard
Villeurbanne 69100
B u s  /  1 - arrêt Cité-Nouveau Musée
 

Customize
Daniel Ruggiero
jusqu'au 08 Octobre 2005

 

Associer l'art au ludique aboutit souvent à des oeuvres et/ou installations amusantes mais dispensables. Avec Customize, Daniel Ruggiero n'échappe pas à ce travers. Sa salle de jeux déguisée sous un angle eighteens (un tableau noir avec des Pacman tirés à la craie blanche ou une table de ping-pong en forme de logo extrudé) claque jeunes adulescents. Son détournement d'un château fort, référence probable aux contes de fée enfantins, plaît à l'oeil parce les pièces exposées sont réalisées avec minutie et trouvent vite référence culturelle dans nos méningues. Mais après tout ça ? Pas grand chose.

Néon
41 rue Burdeau
Lyon 69001
M e t r o  /  Croix-Paquet
I n f o s   /   04 78 39 55 15
mercredi
au samedi
14h - 19h
Vanity Affair
Pascal Bernier
jusqu'au samedi 25 Novembre 2005

 

C'est l'exposition ravissante du premier parcours de ces Résonances à la biennale. Enfin, "ravissante" dans son sens premier. Car Pascal Bernier pose un regard plutôt morbide et étrange sur le monde. L'artiste installe un squelette de chien en salive devant son os pendu, un couple SM habillé de ferraille en pose explicite, tas d'os contre tas d'os, ou encore ce guide vidéo cruel pour l'extermination radicale de la nature. On évitera de marcher sur la patte d'un sanglier empaillé, déjà bien emmoché. On oubliera, dans cette Vanity Affair salace et singulière, le peu d'intérèts que présentent les tableaux d'escargots en bave de peinture.

Galerie José Martinez
28 rue Burdeau
Lyon 69001
M e t r o  /  Croix-Paquet
I n f o s   /  04 78 28 07 72
mercredi
au samedi
14h30 - 19h30
Playing High
Gonzalo Lebrija
jusqu'au samedi 15 Octobre 2005

 

Avec toute la fragilité de ses ailerons en papier, le petit avion glisse à perte de vue depuis le vingt-troisième étage d'une tour de Guadalajara. Il atterrit presque noyé dans les pixels à gros grains d'un trottoir. La vidéo de Gonzalo Lebrija se suit à l'étage de la galerie pendant, qu'en piste sur le sol du rez-de-chaussée, deux planeurs miroitent de leurs plis en aluminium brillant. Quatre photographies panoramiques figent des encravatés à une table pour ronds de cuir. Tous serieux et attentifs à un pater grisonnant et autoritaire. Un seul se tient en retrait et porte haut un avion en papier. L'ensemble de Playing high envoie le visiteur dans une apesanteur critique d'une société trop lourde dans ses codes et convenances, d'une vie d'affairiste bien sérieux et, peut-être, mensongère. Une escale importante à effectuer.

La BF15
5 place des Terreaux
Lyon 69001
M e t r o  /  Hôtel de Ville
I n f o s   /   04 78 28 66 63
mercredi
au samedi
14h - 19h
Et, temps donné
Laurent Dejente & Philippe Pétremant
jusqu'au samedi 26 Novembre 2005

 

Les deux photographes invités à plaquer leurs moyens ou petits formats aux murs de la galerie n'âbiment guère le regard du visiteur. Si Philippe Pétremant joue de la nature morte en macroscopie hypercolorée et jouissive, Laurent Dejente fatigue avec ses poses très "urban fashion" de modèles boudeurs, vus et revus. Tant pis.

Le Réverbère
38 rue Burdeau
Lyon  69001
M e t r o  /  Croix-Paquet
I n f o s   /   04 72 00 06 72
mercredi
au samedi
14h - 19h
Campagne
Perrine Lacroix
jusqu'au samedi 17 Décembre 2005

Collées sur des supports publicitaires 4x3 en bord de route mènant à La Sucrière, les photographies de Perrine Lacroix forcent le rapprochement avec ces campagnes anti-pub menées par ces jeunes fous engagés contre le consumérisme et la pollution visuelle dans l'environnement urbain. Elles sont également échos à la mouvance du no-logo et du dépouillement stylistique qui se généralise dans les mag (-azins et -azines). Mais les comparaisons s'arrêtent vite devant ces panneaux pleins de vide et plantés dans une zone semi-déserte (le quai Rambaud). Alors les yeux piochent dans cette poupée russe campagnarde jusqu'à se cogner dans ces panneaux blancs presque irréels.

 
quai Rambaud
Lyon 69002
T r a m w a y  /  Montrochet
24h/24h

Jeunes et jolies.
Les 1000 Vierges
jusqu'au mercredi 12 Octobre 2005
 
tous les jours
11h - 2h
Modern Art Café
65 bld de la Croix-Rousse
Lyon 69004
M e t r o  /  Croix-Rousse
I n f o s   /   04 72 87 06 82

Cyrille Mariën &
Mathieu Lehanneur
Du mercredi 28 Septembre au
vendredi 28 Octobre 2005
 

mercredi au
dimanche
14h - 19h
Maison Neyrand
39 rue Champvert
Lyon 69005
B u s  /  45 & 73 - arrêt Frère Benoit
I n f o s   /  04 72 98 31 20

Mark Tompkins
jeudi 29 Septembre 2005
 

19h30
L'Escalier
8 rue de la Platière
Lyon 69001
M e t r o  /  Hôtel de Ville
I n f o s   /   04 78 39 10 02

Ainsi devions-nous ne pas endormir les cliquetis de souris de l'internaute versatile. Beadoa change d'emballage graphique : la Netexpress se glisse dans une nouvelle mise en page et tout le site de l'informateur prend un coup de jolie repixelisation. Nonobstant, le fond reste le même : des informations importantes, des liens (B.Connections) qui remuent les yeux, des rubriques toutes neuves et une navigation plus fluide, pratique et dans l'exigence d'une certaine forme d'élégance.

Si certaines sections du site ne sont pas encore totalement sèches (Appartement 47, Beadorama ou Friandises), Weirdo est ouvert : un book mensuel tout en images qui sera mis à jour tous les mois. Viendront prochainement un guide interactif de localisation des bons lieux pour sortir et se cultiver dans l'agglomération lyonnaise, l'Urbiguidoa.

Enfin, avant la fin de l'année, Netexflash présentera, chaque jour, un agenda sélectif des manifestations définitives sur Lyon et Paris.

Comme on dit chez nous : "Par ici la souris".

 

Huitième saison pour une chronique hebdomadaire sur la nuit de travers. Nuits Mobiles se réintègre dans Instinct Nocturne et sera consultable dès le mercredi 2 octobre 2005 en EXCLUSIVITÉ sur le site de Beadoa. Dans le texte : sexe déviant, cigarettes, alcools et indignités, songes dans les ombres, name-dropping incorrect et nightlife en fond de clubs.

Clignez des paupières. Maintenant.

 
Full Color Breaks #4
feat. Aquasky
jeudi 29 Septembre 2005

 

La break machine reprend du service sur la péniche électro. A l'initiative de Flore, ce sera Aquasky qui va coller un bon coup de main aux nuiteux pratiquants de pistes à danser sauvage. En brassant la drum'n bass dans le ska, rock ou la techno, le trio briton sera accompagné par Dkr, Salaryman et la maîtresse lyonnaise du mouvement, Flore.

Check ! Check ! Check !

La Marquise
20 quai Augagneur
Lyon  69003
M e t r o  / Bellecour - Guillotière
23 h
Cinéma à l'envers
projet en process jusqu'en Mars 2006

Sur le trottoir, une brève levée de tête en direction du fronton de la salle. Regard scanneur sur les affiches. File d'attente pour arriver en caisse et voir sortir son ticket d'une fente en aluminium brossé. Salut poli au contrôle. Ouverture de portes cotoneuses. Plongée dans le noir. Choix de sa place, si c'est encore possible. Couché des halogènes. Images qui défilent. Et l'histoire commence.

À partir de cet invariable parcours vers la toile blanche, le collectif Louche, en copinage avec Art Step, rembobine tout et joue la bobine inversée avec le cinéma Le Comoedia, salle lyonnaise fermée au printemps 2005 (avant réouverture en avril prochain).

Le principe : faire marche arrière dans la création cinématographique soit débuter par l'affiche et finir dans un fauteuil devant un 24 images/seconde.

Le samedi 10 septembre dernier, en montant sur les échaffaudages afin de plaquer des affiches de films imaginaires, six artistes (graphistes, peintres et photographes) ont réalisé la première étape de ce Cinéma à L'Envers.

Aujourd'hui, les deux collectifs lancent un appel à scénari inspirés de ces visuels fixes avant tournage des courts-mètrages associés. Les scripts, d'environ six pages, sont à transmettre à cinealenvers (par ici la souris) avant le 1er novembre 2005.

Avant de se coincer les doigts dans le clavier, les six sources d'inspirations sont à observer sur le site des initiateurs de ce joli projet.

Moteur ! On écrit !

 
24h / 24h
Cinéma Comedia
65 avenue Berthelot
Lyon 69007
T r a m w a y  /  Berthelot
Richard Davis
Details

 

C'était quelque part dans le mois d'août. L'ami pousse le disque en argent dans la platine et nous nous étendons sur les canapés à siroter quelques drinks. Puis tout devient mouelleux à l'écoute de cette deep-house minimale non-violente, tellement siroteuse bienfaisante que nous promettons de placer cette merveille produite par les berlinois de Kitty yo en haut de la pile des albums favoris.

Pour les dimanches pluvieux à gaspiller son temps, sans soucis.

Baptiste Jacquet

Common Sense
Empty
Honest With You
Some Time
Richard Davis
details
kitty yo
 
Ding Dang Dong Up
C'était le vendredi 9 Septembre 2005

En chauffeur de festival, Beadoa emperlait ses classiques musicaux sur la terrasse de la MJC de la Duchère. En trois clics sur le Powerbook, l'air devenait frais et dansant. Les gens de la compagnie Là Hors De oubliaient la préparation de leur Update annuel (quatre jours de créations in process) en plongeant dans la démesure d'un saladier plein d'alcools. Et les grimpeurs du bas de la ville s'extasiaient de la beauté du site avant de s'assoupir sous les parasols.

Un merci à toutes et tous pour cet apéritif sonnant insolite.

 
Bulgaria
Magazine

Juillet 2005, Barcelone. Le festival international des revues culturelles indépendantes (CMYK) siège au CCCB (Centre d'Art Contemporain Catalan).

Sur le programme, l'idée de réunir des acteurs de la presse "parallèle" aussi variés que les gratuits urbains comme l'espagnol Type H ou les publications arty à l'image de l'italienne Uovo ou de la française Yummy, est plus qu'excitante.

Dans la pratique, le festival est vide de sens et maigre en contenu. Les unes après les autres, les conférences ou rencontres publiques sont annulées. Et les invités errent déboussolés dans les couloirs du site en se questionnent sur l'intérêt d'un tel rassemblement.

Reste le plaisir d'avoir sous la main des magazines du monde entier et de pouvoir passer des heures à faire les papivores curieux.

La découverte de cet été sera la revue finlandaise Bulgaria magazine #5. Elle existe en version papier et se décline aussi en un webzine. Son but ? Tout simplement favoriser les expérimentations novatrices en conceptions graphiques, musiques, illustrations, photographies ou en mode. Délires visuels, ce magazine est un laboratoire de création à lui tout seul auquel vous pouvez collaborer en envoyant vos propres réalisations.

À classer dans la rubrique des créateurs libres du moment.

Anne LS

 
 
Bulgaria
annuel
Trublyon 8
magazine

 

Pour mordre dans sa troisième année de parution, le magazine graphique de la région Rhône-Alpes balance nos peurs en pleines pages bien darks. Difficile de trouver de la couleur qui claque sous les yeux tellement notre monde est flippé. Tout crispé.

Méfiez-vous de votre voisin de lecture s'il se penche un peu trop près de ce huitième numéro.

 

Trublyon
trimestriel

dans tous les bons lieux
Destroy history. Built bullshit.
Grand bazar de Lyon

Sur la Presqu'île, hypercentre de Lyon, il existe un quartier qui, sans trompetter sur tous les toits de la ville, entreprend une mutation profonde en multicouches (architecturale, marchande et sociologique) : le flanc gauche en bord du Rhône, entre la place de La République et celle des Cordeliers, grossièrement appelé Quartier Grolée. Il y a eu la rénovation du Palais de la Bourse pour donner un coup de jeune au patrimoine. Il y a eu la vente de plusieurs lots d'immeubles appartenants à la Municipalité (sur la rue Grolée) à un fond d'investissements aglosaxon, bien décidé à saler les loyers des riverains. Enfin, toujours dans une entreprise de grosses affaires immobilières juteuses, la destruction du Grand Bazar, notre Grand Bazar, pour reconstruire dans la fausse modernité.

Premier supermarché urbain, ce dernier allait atteindre l'âge de Jeanne Calment lorsque les pelleteuses l'ont mis sous terre. L'argument avançé pour justifier la destruction d'un tel monument historique : "impossibilité de le mettre aux normes de sécurité aujourd'hui en vigueur". Paroles de malhonnètes ! Si les autorités avaient souhaité tenir debout ce fier symbole architectural de la fin du XIX siècle, ils aurait bien pu imposer au repreneur le maintien des facades. Seulement voilà, le "facading" de l'immeuble (larges baies vitrées sur chaque étage à forte hauteur de plafond) contraignait certainement trop, en terme de surfaces exploitables peu extensibles, le nouveau et généreux acquéreur du Grand Bazar. Au final, on rase tout et on pose un "truc" pseudo high tech en verre bleuté pour faire comme dans les années 90 avec une rentabilité foncière plus forte grace à des étages plus courts sur planchers.

Je ne vais pas pleurer à jamais la disparition de mon Grand Bazar (quoique) mais suis attristé par le caractère purement mercantile de son remplacement. Si seulement, l'avenir du site avait offert une belle et ambitieuse, voire discutable, réalisation architecturale.

Baptiste Jacquet

 

L'opinion des lectrices et lecteurs sur le nouvel emballage et le contenu de cette lettre d'informations importantes intéresse Beadoa.org.

Merci de diriger la souris par ici ( I.C.I ) afin de poster commentaires, critiques et suggestions.

Chaque quinzaine, Beadoa.org transmet à son épais carnet d'adresses Netexpress, selection du prêt-à-cultiver sur la région lyonnaise et bien plus loin.

Vos programmations, initiatives, expositions, soirées, maquettes musicales, extraits "meupeutreu", visuels, photos, cartons et flyers seront reçus par


Beadoa
35 rue Capitaine Robert Cluzan
Lyon 69007
i n f o s  /  06 31 25 99 95

 

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