Trouver le grain de sable (pour un été trendy)
Cette semaine : le break

Quelle voiture utiliser pour se rendre à une soirée ? Lâché définitivement le 4x4 de retour sur la chaussée et gros symbole des années fric post-choc pétrolier (milieu des 80). Si vous êtes un petit patron qui veut en montrer, vous pouvez toujours opter pour cette carriole. Sinon, les décideurs se gareront en New-Beetle pour les cool-babas ou en Saab ou Volvo. Le break Volvo demeurant le nec plus ultra pour faire riche et intelligent soit pour emballer n'importe quelle clubbeuse sensible. Quant aux cabriolets ou Smart, c'est déjà du passé.

Slow Show. Jeudi, au 2P + C, Sauza et Clim font des châteaux de sable pour une Sea, Sex and Sun. Nous félicitons Le Gentil Garçon pour ses flyers, de loin les plus beaux de Lyon. Le Fish invite Mister "Put your hands up in the air" Mike. Au même moment, Flore et Cyb junglisent le Funambule (rue de l'Arbre-Sec). Vendredi, La Marquise mijote un mélange de blaxploitation, rare groove et funky jazz avec Funk Food Family. Dans un tout autre style, le Grand Jardin branche les amplis de Lycanthropia et pogote en heavy metal. Sur les pentes, Le Monde à l'Envers balance sa Rencontre Trance-Psyché avec Tallced, Raz Francis et Nagual. Au Ninkasi, Labomania se joue sur deux nuits avec Bob X, Duke of Bass, Flore, Asse & Brain Damage et plus au 04 72 76 89 09. Samedi, on peut tester Le Zénith (22, rue Dugas-Montbel) pour une grande soirée Caraïbes avec Pierre Patrick Band ou rejoindre l'Invaders du Space avec Heiko et Didier Largemain. Il y a même de la barbapapa de prévu, c'est dire.

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Cette semaine : les dread-locks

Après la longue carrière de la boule à zéro, les tresses jamaïcaines refont surface avec violence. La méthode rasta-couette pousse à grande vitesse. Ceux qui ont loupé le coche et sortent du salon la nuque bien remontée devront pleurer d'être passé à côté de la trend de la saison. Les autres Aquavital pourront débourser entre 800 et 1 000 F pour passer deux heures sous les doigts agiles de tresseuses d'épis. Deux versions se crêpent le chignon : les petites tresses à la Bo Derek (de loin, les plus fun surtout si vous y intégrez de petites perles fluos) et le dégouli un peu cra-cra et fourchu (pour les déjà rebelles portant short baggy à mi-mollet, écoutant du novo-dub et fustigeant cette société capitaliste de merde. Ça leur passera).

Tryin. Mercredi, la fête nationale se passe principalement, voire obligatoirement, dans la caserne des pompiers de votre quartier pour les meilleurs bals de l'année (un petit faible pour celui de La Madeleine dans le 7e arr.). Jeudi, L'Ambassade vernit les tableaux de Joseph Camara dès 19h. Plus tard, le 2P + C fait ses bagages pour le Camping de Palavas-les-Flots avec Sauze. Vendredi, Alex Kid et Sleep flambent l'Ultra Breakbeat de La Marquise alors que le montant Funambule (rue de l'Arbre-Sec, Lyon 1er) Move your Ass entre hardhouse (Pascal) et Jungle (Rico). Le Monde à l'Envers bong-bongue son Automatik avec Agoria, Onark et Gaston. Samedi, le Titan passe de Laurent Garnier (le mois dernier) à Jimmy "Tell me why" Somerville. Pas du tout le même genre mais conseillable. On peut s'échapper des discos avec Auto at Psy feat. Crisis au 36 72 code 17 07 20 99 ou 06 09 30 45 93, Neutral Korp au 36 72 code 12 12 1050 ou TBS mix avec Popof, Sam, OQP, Subatek et Momik au 36 72 code 14 44 455. Dimanche, à défaut d'Ibiza Party, c'est Sexy Beach Factory au Stardust avec Esteban et D. Troy.

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Cette semaine : le cruising dancehall

Alors que la dj-culture (réponse purement musicale à l'accalmie de débauches et de sexe imposée par les années sida), a légèrement effleuré les clubs français, le retour du cul est de mise. L'idolâtrie ambiante d'une version ciné (râtée) du Studio 54 new-yorkais, de la version littéraire du Palace parisien par Daniel Garcia chez Flammarion, tous deux emblèmes nostalgiques de nuits héboniques, tout comme la puissance libidinale des clubs non-conformistes, les cruising (chasse à sexe) dancehalls prennent le destin de nos prochaines nuits en main. Qui s'en plaindra ? L'ambiance d'un club ne pouvait plus reposer sur de jolies top models, trois gogos dancers, un grand dj international et des cartes bleues surcoffrées où personne ne se touchait de peur d'être foudroyé par une épidémie mortelle surflottante. L'espoir d'une heureuse issue pointe son nez et un débridage hasardeux commence (le sida, on en meurt encore et beaucoup). Fleurissent enfin des boîtes vulgaires (dans le sens d'un brassage étourdissant des types de clientèle) où la musique et le sexe s'assemblent dans le meilleur des mondes. Les pionniers actuels étant notre Divine Comédie locale et dans un cadre plus poussé et gay, le Dépôt parisien.

Thunder summer. Mercredi, Dj Nippy, producteur prolifique de la scène hip hop hexagonale, scratchera à L'Ambassade. Jeudi, Le Monde à L'Envers brille de ses Couleurs Électroniques avec Chloé, Lem et Speed de Saint-Tropez. Vendredi, Fraggle et H funkisent le Funambule (rue de l'Arbre-sec) lors d'une Brown Baby à fréquenter. Pour les cinéphiles, Soldat Bleu projette le génocide indien au Cinéma Opéra à 22h avec le Kritikator crew (04 78 28 80 08). Samedi, Wake Up ! au Stardust avec D-troy et Sophie acoquinés de Uma et Mc Dave (pourvu qu'il ne braille pas !). Pour les yeux, plein de bodies musclés et luisant d'envies. Bon programme.

Ciel, mon grec est de retour ! La soirée du mois, c'est jeudi à L'Escalier (rue de la Platière). Après "tout et n'importe quoi" de la dernière édition, "La Grèce, n'importe quoi et tout". Bref, le meilleur plan de la semaine. En plus, ils seront déguisés.

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Cette semaine : le brillant

Effet Coupe du monde (et ses maillots de foot scintillants) ? Effet look caillera (très sport subculturel) ? Effet boys band ("t'as vu Philip des Pas-2 mais 3 ? C'est super excitant sa chemisette en Lycra") ? Impossible de savoir ce qui a bien pu traverser les neurones de nos créateurs de prêt-à-porter pour aller ressortir le trio des matières : satin, Lycra et polyamide-ester-éthyl (!?). Si le brillant était jusque-là réservé aux seuls sportifs et à quelques tribus extravagantes (ravers en t-shirt de foot Adidas ou gays trouvant cette matière "hyper sex"), le look "je me moule dans une gaine qui met en valeur mes formes et qui les projettent aux yeux de tous" restera dans les annales des modes comme Le style de l'été 99. Et c'est tant mieux. Rien de plus émerveillant qu'une jolie demoiselle en jupe coupée façon Geisha urbaine ou qu'un beau mâle en pantalon de survêtement (de préférence blanc) éclipsant la triste allure d'un Zara dandy du samedi soir. Attention, si vous êtes un tantinet filiforme, évitez le moulant. Ce n'est vraiment pas du meilleur goût.

Où est passé mon bikini ? Petite semaine nocturne. Jeudi, Le Grand Jardin reçoit Philgood pour réchauffer la nuit Groove Collective. Une soirée Beach se faufile à La Cour avec aucun dress-code imposé (bikini ? topless ?). Vendredi, Le Funambule blinde pour une Move Your Ass affriolante alors que Love In Light invite les free-partners à sautiller sur 69DB, Jeff, Simon ou Turbulence au 3672*1 3077799#. Samedi, La Marquise avance sa Super Salsation avec Spider et Rucangola. À part ça ?

À part ça ? Vendredi, Générations Roller fait sa ride du soir. Grand raoult en roller débutant Place Bellecour à 21h (sous la queue du cheval) et visite nocturne des rues de la ville. Fortement conseillable.

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Cette semaine : les tongues

Qui aurait pensé que la tenue Deschiens (blouses à mémé, robes à grosses fleurs imprimées, pantalons fripés, catalogue Damart..) descendrait jusqu'aux orteils ? Non, ce n'est pas le grand retour des espadrilles en peaux de vache mais celui des Tongues. Si les sandales en cuir aèrent les petits pieds de toute la France cette saison, quelques tribus poussent le chic encore plus loin en se bloquant le gros orteil dans le filet plastique d'une semelle basique. La préférence ira aux couleurs le plus flashy possible voire sous une forme plus évoluée de la bête : la sandalle Sport à velcro, très trendy mais onéreuse (Puma, Adidas, Nike proposent les nec plus ultra-plage à des prix compris entre 200 et 700 F). Cher pour un été. On gardera finalement la marque en V de notre bronzage en Tongs.

Court et loin. Août est là et les clubs sommeillent. Les touristes s'engouffrent dans les lieux sûrs (Fish, Marquise, Stardust & Co) alors que les plus défricheurs des estivaliers s'essouffleront aux VertuBleu, Funambule, Ambassade ou Escalier. Quant aux grands voyageurs, deux destinations s'offrent à eux dès jeudi : Benicassim et Boréalis à Montpellier, symétrie géo-disco parfaite autour de Barcelone. La première, espagnole, la joue rock-pop-house avec Suede, Massive Attack, Blur, Chemical Bros, Dj Shadow, Cassius et plus sur www.festival-benicassim.com ou chez Voyages 4A (03 83 37 66 66). La seconde, est l'événement house-techno de la saison et les infos ne sont pas plus loin qu'en page 17.

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Cette semaine : les Tattoo temporaires

L'excès des percés, tatoués et infiltrés (reliefs sous-cutanés) se calmant depuis une petite année, le soft d'un petit tattoo délébile sévit sur le marché du Body Art. La popularisation du marquage au henné s'est probablement faite avec le retour, plutôt réussi, de la pop star Madonna. Cette Sainte-Marie pleine de looks, en se flagellant à coups de marqueur sur le corps, a su faire exploser un certain ésotérisme-world-new-age-body-machin saillant parfaitement à cette fin de siècle : "Le troisième millénaire sera spirituel et charnel ou ne sera pas" prédit-on (un Paco Rabanne avancerait : "Le troisième millénaire ne sera pas du tout"). Peu importe le mystique, pourvu que le tattoo s'exhibe. Oublions la rose piquante façon "Rosebud" infanto-régressive ou le coeur flashé par Cupidon (nous ne sommes plus dans les années 80), ce qui se fait de mieux et de plus, c'est le garot décoré autour des biceps, pour ceux qui en ont. Les motifs celtes ou SM ("oui, barbelles-moi les bras !") s'arrachent dans les échoppes et brunissent au bronzage avant de s'effacer définivement pour la reprise du bureau. Seule tâche d'encre sur la peau : peu nombreux sont les pratiquants de tattoo sous le sein gauche ou, summum du sex-appeal, derrière l'oreille. Bien dommage.

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Cette semaine : les sous Stardust

Il y a un an déjà, Thomas "Daft Punk" Bangalter faisait briller sur les dancefloors du monde le "(Ouhhh ! Baby !) Music sound Better with you" sous l'appellation Stardust. Après être devenu la plus grosse vente de tous les temps catégorie "house-music" en écoulant, en vinyles et sans compter les CD en supermarché, plus de 400 000 exemplaires, Stardust se fait toujours entendre. Tous les You don't Know me (Armand Van Helden), The only Ones (Bob Sinclar), Turn Around (Phatt & Small) et ribambelle du pire se battent dans les Top 50 mondiaux pour être le prochain Stardust. À coup de divos surchantants et pseudos rythmes disco-house, ces ersatz tentent (et réussissent) à décrocher la timbale des tubes de l'été. Saison sèche où chacun resuce un anthem passé dans l'anthologie des musiques électroniques. Seul plaisir, au goût d'un Everybody, Be Somebody de Ruffneck (1994), le frétillant Swing It Back de Moloko. Même s'il n'invente rien de nouveau, ce morceau house-poppy s'imprimera dans nos oreilles comme un bon souvenir d'un été 99 musicalement tristoune.

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Cette semaine : La robe à volants

Fini le Zara Touch de la petite robe noire que nos donzelles se collent du milieu des cuisses au ras du cou (à moins que ce ne soit l'inverse : au ras des cuisses jusqu'au milieu des seins), voici la robe flottante se perdant dans un fatras de volants gonflés au niveau de la cheville. Ça descend très bas effectivement et s'avère être la Trend de cette rentrée. Quelques malignes ont jugé bon de sortir parées de ce long frou-frou vaporeux dès le début du mois de juillet. Tant pis pour leur bronzage et l'on prie pour ces modeuses que le courant passe chez leurs consexuées sinon... "Mais, Olivia ! ? Tu as fais quoi à tes jambes ? Elles sont toutes palichottes !" La couleur ne varie peu de ce que l'on connaît déjà dans certains clubs de post-pubères-apprenties-vendeuses : noir, tristement classieux noir. On a aperçu une jolie "fushia" l'autre soir et cela semblait avoir de la gueule. Rien ne semble encore bien calé pour les messieurs. Dans le même style "nuisette royaliste bouffante", on se hasardera vers un retour aux chemises coordonnées soit col en dégoulis, poignets en dentelles et guillotine en carton (!?). Si c'est ça le passage en l'an 2000 !