Nous
sommes les premiers vanteurs du disco en surcharge
de sons psychédéliques. Parce que
nous parions sur ce nouveau et énième
revival d'un style maudit (et moqué) avant
de prendre le chemin du futur de la body-music.
Après nos déclarations
d'amour pour l'acidité housy d'un Abe
Duque, l'hédonisme nordique des titres
géniaux posés en offrandes par Lindstrom
et Putsch 79 (avec des lambeaux de robes
pailletées 70s en incrustations) ou pour
le meilleur remixer hypersonique d'aujourd'hui,
Serge Santiago, voici les premiers de la
grande classe dans l'avant-garde : In Flagranti
est le parfait maître-danseur, laborantin
en fins dosages de rock psyché des 60s,
d'un afrobeat ensorcelant, funk débridé
et du groove disco de la fin des 70s. Tous ces
styles se concentrent dans des productions ébouriffantes,
puants le cul et substituts délicieux aux
plus forts psychotropes hallucinogènes
qui puissent être dealés dans la
moiteur d'un chiotte de nightclub.
Tellement denses que les
oreilles ne savent plus quoi impulser au corps
en transe.
Beau monteur de ce groupe
à géométrie variable, Sasha
Crnobrnja (aussi surnommé Cosmic Rocker).
Ce perché de la production a un peu grandi
dans sa Suisse natale avant de beaucoup déconner
à New-York dans la transgression des genres
musicaux, l'organisation de rencontres live entre
sons numériques frelatés et orchestres
afro cubains ou dans la confrontation entre de
vieilles guitares, prétextes à gratter
un groove démentiel, et l'acting arty pas
sérieux. Avec son iconographie générique
de femmes libres aux seins nus et vidéo
clips, pompeurs de vieilles images néo-babas,
In Flagranti exagère une époque
bien désaxée. À
la notre.
Bapjaxx
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