# 15
Beaujour ou beausoir.
(épongez le temps imparfait du moment de lecture)

Ce courrier électronique n'est que le telex bimensuel de l'association beadoa (Bien Engagés Autour Des Oreilles Associés) et non un SPAM disgracieux et encombrant.

"Tu es sûr que l'on doit la faire là-bas ?" boit Anne LS entre deux coups de cuillère à café. "De toute façon, il faut faire un flashmob. Tout le monde nous le demande", argumente Z2.

beadoa était en pleine réunion à huit clos (enfin, dans un salon de thé avec deux enfants dans des poussettes pour seuls témoins) et s'est lancé dans de très ambitieux projets ("dis, tu le trouves comment mon nouveau pull ?" ou "bon, j'ai arrêté de fumer pendant deux heures aujourd'hui. Trop content. Le film ? Beh, il m'a permis de ne pas sortir de clope" mais encore "On prend des vacances avec la netexpress, non ?").

Au programme parmi les informations importantes transmises cette quinzaine, un nouveau flashmob * et une soirée surprise fabriquée main pour janvier.

Allons,

 faisons glisser nos souris et à dans 15 jours.

 

beadoa Média Central Services au 10 décembre 2004

 
fermez les yeux monsieur pastor *
vendredi 10 et samedi 11 décembre 2004

En suite des premières représentations à la villa gillet * de lyon en juin dernier, j'osais cette critique sur ce coming out "épileptique" : "gilles pastor * met couilles sur scène dans Fermez les yeux, Monsieur Pastor. De l'hilarité d'un barbotage homérique dans une piscine gonflable (fantastique Jean-Philippe Salério *) jusqu'au patinage psychédélique avec électrodes fluo sur le crâne, la pièce part dans tous les sens et ouvre les tiroirs (à double fond) les plus intimes de Monsieur Pastor. On rit. On ne sait plus s'il faut rire. On rit quand même. Seul regret, au coeur de cette "travédie" de malade, la scénographie n'est pas bien comprise : qu'est-ce qui justifie le déplacement du public d'une salle à l'autre si ce n'est uniquement répondre à des contraintes d'espaces ?"

Malgré la profusion de sens flirtant avec le trouble (le trop plein d'idées torpille souvent la force que peut véhiculer une ou deux idées triturées à l'infini), la création du metteur en scène suractif se permet une approche tarée et en fausse impudeur des tourments d'une vie. A courir dès demain. Seulement demain.

Baptiste Jacquet

la comédie de Saint-Etienne *
7 avenue Emile Loubet 
saint-etienne 42000
à 20 h 30
react-line * 04 77 25 01 24

comedie de saint etienne

 
potlatch 4 *
mercredi 15 décembre 2004

L'association une journée dans les arbres * regroupe des artistes et techniciens issus de l'école nationale des beaux arts * de Lyon.

En collaboration avec les Inattendus *, elle imprimera de 19h jusqu'à minuit la toîle blanche de réalisations courtes : de la vidéo-art au documentaire. Le tout sensible dans ce lieu magique du septième arrondissement.

entrée gratuite

restauration possible

l'elysée *
14 rue basse combalot
lyon 69007
metro * guillotière
react-line * 04 78 61 71 18

dans les arbes

les inattendus

gilbert & george *
20 london e1 pictures
du vendredi 17 décembre 2004
au 10 avril 2005

Le grand public (celui qui est nombreux et pas forcément "grand") connaît ces deux agités dandy-dandy de la création suite au prêt de leur images au fabricant de voitures désobéissantes, renault *.

Parmi le grand public (déja j'en vois qui ne sont plus là), gilbert & george * sont un peu nos voisins de palier, sâles garnements qui regarderaient par le trou de la serrure ce que nous vivons, comment nous vivons.

Saints mais touches à tout ce qui remue le quotidien. Banal mais pas commun. Trop bien orchestré pour être faux.

L'exposition, première mondiale, s'installe à saint-étienne avec un accrochage de 22 nouvelles oeuvres des deux frippons dont 5 grands formats de démesure (10m) surlesquels ils se mettent en scène.

Vital, forcément.

musée d'art moderne *
la terrasse
saint-etienne 42000
réact-line *04 77 79 52 52
exposition
sous haute surveillance *
jusqu'au lundi 19 décembre 2004

Il y a une cabane d'espion derrière l'accueil du musée d'art contemporain * de Lyon.

Un abri né de l'esprit de l'artiste ben * qui poursuit l'idée que ce n'est pas l'artiste qui décide du sujet mais le pouvoir. Autant dire, à notre époque, la société de consommation qui dissimule, derrière des gadgets, les vrais enjeux du pouvoir de la vente de pétrole ou d'armes et les relations entre services secrets.

Le mac * dispose ainsi de son espace de rencontre pour services secrets.

Mais également depuis octobre dernier, d'un guetteur posté sur le toit de son hall d'entrée. Un guetteur qui voit plus loin, dans une métaphore de ce que devrait être l'art.
Le sculpteur yves Henri * modèle ses sculptures en fonction de l'histoire, des habitants ou des lieux où elles sont installées (un musée, une prison, jusqu'au frontière palestinienne) dans un processus d'élaboration collective d'un guetteur qui viendra rejoindre un petit peuple solidaire où chacun est à égalité.

Entre services secrets et peuple de guetteurs, le mac * est donc à présent bien protégé.

En toute sécurité, les visites s'articuleront vers l'exposition de Jan Favre * prochain invité d'honneur du festival d'avignon *, celle de "Land Art" (mise en boîte par amely spötzl *) et la vaste présentation des oeuvres du peintre marc desgrandchamps * : des pièces qui composent des scènes où le temps semble suspendu, où les corps présents pourraient croiser des souvenirs lointains, dans une volonté de l'étincelant conjugée avec la beauté du désenchantement.


Z2

musée d'art contemporain *
cité internationale
81 quai charles de gaule
lyon 69006
réact-line * 04 72 69 17 17
wang du *
parade 4
jusqu'au dimanche 2 janvier 2005

la criée * à Rennes, le rectangle * à Lyon, les abattoirs * à Toulouse et le palais de tokyo * à Paris nous ont présenté l'univers de wang du * pendant toute l'année 2004. Ces expositions nous ont été proposées sous forme de 4 parades complémentaires.

La dernière parade est enrichie par une oeuvre nouvelle : le "Tunnel d'espace-temps". La visite débute par ce long et sinueux tunnel de métal. Pendant toute sa traversée, des programmes diffusés en direct par 64 chaînes de télévision du monde entier sont projetés sur les parois de ce goulot. Puis le tunnel se termine par une douce glissade qui vous dirige vers la suite de l'exposition.

Le "Tapis volant", le "World Markets", "Enter" (forêt de jambes féminines), autant de représentations surdimensionnées du réel qui nous livre une critique acerbe de notre monde. wang du * collecte dans la presse des images d'évènements ou d'individus de toutes provenances et les transforme en icônes sculpturales aux postures provocantes, aux couleurs criardes.

En mélangeant l'anecdote sociale et l'événement politique, il dénonce le pouvoir des images, la manipulation sociale et économique et réalise une formidable critique de l'hégémonie des mass médias. A signaler, qu'à l'occasion de cette dernière étape, est publiée le premier catalogue monographique sur l'artiste, regard sur l'ensemble de ses oeuvres depuis les années 90.


Anne LS

palais de tokyo *
site de création contemporaine
13, avenue wilson
paris 75116

wang du parade

wang du online

 
urbanisme à coté de chez vous *
projet de la sucrière
lu la semaine dernière dans un journal qui plait

le progrès * est un journal formidable.

Une information généraliste sur ce que devient le monde et la France, subtilement mixée à une actualité de proximité. Au détour des pages tournées lestement, on y trouve même une rubrique "urbanisme" qui présente les grands projets de notre environnement de demain.

La semaine dernière : "Quel avenir pour la sucrière ?". Sujet intéressant puisque qu'il concerne la reprise par un nouvel exploitant d'un lieu (une friche industrielle au sud extrème de la ville de Lyon) qui nous a fait vivre de beaux moments festifs, musicaux et artistiques ces deux dernières années.
Plein d'impatience, on commence à lire la description des deux projets en course.

D'un coté "un tandem de choc" composé d'une société de restauration et d'un poids lourd de l'événementiel (250 millions d'euros de C.A en 2003) . Leur projet est statistique : "50% culturel et 50% commercial". Soit moitié paillettes, et surtout, moitié exploitation d'une terrasse de plus de 1000m2, parfaite pour aligner de jolies tables au bord de l'eau. Ce que le journal légende "un véritable lieu de vie". Puis, histoire de montrer qu'il y a consultation et donc concurrence, on présente brièvement l'autre équipe composée d'une organisatrice de festival qui "clame" qu'elle "a été séduite par ce site depuis de nombreux mois ". Elle rassemble autour d'elle un scénographe, un loueur de matériel vidéo et un journaliste vedette à tlm *
Ouf ! Le match va être serré, dans un vrai débat de point de vue et de réflexion sur le contenu d'un lieu à forte valeur artistique et culturelle.

Moi, je lis le progrès * et me dis : "Tiens-il y aura bientôt un restaurant à la place de la sucrière *, avec une terrasse énorme et des spectacles de temps en temps. C'est vrai que c'est agréable un beau défilé de mode en mangeant ".

le progrès * est un journal de bon goût. Il ne met pas son nez sur ce qui se passe en cuisine car il pourrait s'en dégager un fumet nauséabond qui pourrait déranger le public. C'est tellement plus plaisant de présenter uniquement ce qui est servi sur la table sans porter de jugement sur les conséquences de voir un lieu de créations et de diffusion disparaître. À tout trouver extraordinaire, on devient injuste pour ceux qui font vraiment un travail extraordinaire. En refusant de mesurer à sa juste valeur la qualité d'un projet et de l'expliquer en visitant les alentours, on se moque de ceux qui s'engagent et de ceux qui regardent. On ne rend service à personne en ne disant pas que ces projets sont nuls, et en acceptant tout bonnement de voir la critique comme un nuisible au développement urbain (ou commercial).

Je n'ai pas envie de voir la salle du transbordeur * laissée à un producteur de comédie musicale à deux balles. Je trouve non fondé de voir se vider un lieu de liberté culturelle et avant-gardiste comme Grrrnd Zero * en attendant que le Grand Lyon veuille bien réhabiliter le quartier. Et je trouve injuste que le lieu de vie associative izmir * fasse les frais des pelleteuses du "grand projet de ville" stéphanois sous le même prétexte fallacieux de transformer des quartiers en "véritable lieu de vie".

Z2

la sucrière *
quai rambaud
lyon 69002
 
À force de pleurnicher pour la tenue d'un nouveau flashmob lyonnais, il arrive entre le 17 et 20 janvier 2005. Nous sommes, à trois frappes de clavier près, 250 bénévoles pour une nouvelle mission poétique dans la ville. Les retardataires peuvent encore s'inscrire. Les féroces volontaires peuvent envoyer des courriels d'idées pour l'action à venir.

participer au prochain flashmob

flashmob

 
terra incognita *
psykick lyrikah

Le flashmob * est sûrement l'expression des inscrits de réintroduire la poésie au coeur de notre quotidien. Une poésie non plus écrite mais qui peut faire son apparition au coeur de la vie. Une intrusion poétique peut-être recluse dans l'évènementiel parce qu'elle n'a plus sa place dans notre vie faîte de petites urgences. On ne lit plus mais l'expression poétique est toujours présente.

Extrait :

"S'assoupissant seulement quand l'il repère,
Un ange qui pleure et dont le regard se perd.
J'aime sentir que le soir se lève,
Quand il fait taire l'espoir que vos stars soulèvent. ()
Je tombe avec ceux qui ne prêchent rien,
Qui rentrent à patte tard le soir.
J'aime écrire seul, ne pas trahir celle que j'aime,
Seulement je gêne à le dire seul.
Vois ce qu'eux ne voient pas
Vois ce qu'ils disent, vois ce qu'ils font
Vois ce qu'ils prisent et vois ce qu'ils sont
Vois ce qu'ils sèment sur nos sols frêles
Des épaisses larmes de sel sur nos plaies.

Une ligne de basses, des scratches, et cette poésie écrite devient musique. Une musique que l'on appelle hip-hop alors qu'elle est la mutation d'une poésie devenue contemporaine. psykick pyrikah *, en ajoutant à des textes intimes, sa musique incroyablement orchestrale et atmosphérique, fait partie de cette métamorphose. Un ovni rap qui fait que la poésie est toujours présente, que l'on ne la lit plus mais qu'on l'écoute habillée de sons abstraits, dans la grande abstraction de notre existence moderne.

Z2

psykick Lyrikah *
des lumières sous la pluie
label : idwet *

extrait de la sphère *** *

label idwet

james holden *
une tête à explosion

Cet anglais est dangereux. Il a tout en tête (flanqué d'une nébuleuse de djs-producteurs surdoués) pour faire du revival de la trance progressive le nouveau genre à la mode cet été dans les lieux ingrats avec le mouvement acid ou electroclash.

On s'accroche et, là dessous, débute une des tueries de l'année finissante.

the mfa *
the difference it makes

dextro *
do you need help
border community

andre kraml *
safari (James Holden remix)
crosstown rebels

james holden

border community

mfa allstars

album de la quinzaine *
kiki
run with me

the end of the world

the big picture

kiki *
run with me
bpitch control germany

bpitch control

sélection musicale rippée sur www.juno.co.uk
j rod & pat nice feat joe good
peter pan (a jackin' phreak remix)
brique rouge
insignificant others
use my x
skyline uk
golden boy with miss kittin
rippin kittin (ellen allien mix)
ladomat 2000 germany
 
cross town rebels *
vendredi 17 décembre 2004

Le finlandais kiki * (en écoute dans la section music joint ventura *) est le bonus de fin d'année offert par l'electro-club. Expatrié à Berlin pour les beaux yeux d'ellen allien * (ils couchent ? non, ils touchent), la petite musique du malin tourne autour de l'electroclash et de sonorités made in détroit. La mode est de dire que kiki * est le "dain-cé-bol" de tous les gentils nuitards qui aiment leurs corps en mouvement.

La sortie définitive de la quinzaine.

DV1 *
6 rue violi
lyon 69001
warp présente jimmy edgar *
jeudi 16 décembre 2004

Le label warp * est à l'électro ce que pouvait être mo wax * au trip hop et downtempo dans la première partie des 90s : une machine brillante, brûlante, accoucheuse de gros poupons qui tapent du pied à peine sortis du ventre de gravage. Entre luke vibert *, beans * et vincent gallo *, rien de commun ? Si, warp *

jimmy edgar *, une des toutes dernières roues libres du beau carosse, ne produit rien d'hyper dansable (hybrique de hip hop et bruitisme raffiné) mais sera en live sur la péniche.

Bien monsieur mais tu nous agitera un peu ? hein ?

la marquise *
20 quai victor augagneur
lyon 69003

la marquise

panik *
vendredi 17 décembre 2004

Mensuelle courue et pas toujours très conviviale, panik * s'accroche à une programmation soignée, pointue, branchouillarde comme on l'aime. Pour le flyer et surtout M.A.N.D.Y philipp * (get physical musical) et chloé (karat), les tvg-laggers pourront danser entre deux shoppings de Noël.

élysée montmartre*
72 boulevard rochechouart
paris 75018
réact-line * 0892 692 392

panik

 
 
andy warhol *
l'oeuvre ultime
du vendredi 28 janvier au 8 mai 2005

Avant une nouvelle biennale d'art contemporain * en septembre 2005 sous la houlette des conservateurs du palais de tokyo *, l'exposition consacrée à andy warhol * sera le must see du premier semestre à Lyon. À voir non seulement parce que cette exposition permettra à chacun de voir "en vrai" ce qu'il a fait sien via notre culture collective (Marilyn Monroe, les conserves Campbells) mais parce cette oeuvre ultime regroupera des pièces inédites, des photographies et des films peu connus du roi du Pop Art.

musée d'art contemporain *
cité internationale
81 quai charles de gaule
lyon 69006
réact-line * 04 72 69 17 17

nuits sonores *
du mercredi 4 mai au 8 mai 2005

Rien ne filtre de la programmation du jeune festival électro lyonnais qui entamera son troisième round des pistes à danser pour un long week-end d'épreuves corporelles et auditives. Seule véritable information, la graphiste pauline fondévila * en assure le visuel après celui "trop bien réussi " du gentil garçon * l'an dernier.

partout dans la ville de lyon *

nuits sonores

* * *   nota important et clignotant par beadoa *

beadoa MCS envoie chaque quinzaine sa netexpress, selection du tout à faire à Lyon et ailleurs.

Vos programmations, initiatives, expositions, soirées, maquettes musicales, extraits "meupeutreu", visuels, photos, cartons et flyers seront reçus par

Beadoa MCS
35 rue Capitaine Robert Cluzan
Lyon 69007
react-line * 06 31 25 99 95
go@beadoa.org

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