Beaujour, beausoir.

Ce courrier électronique n'est que le telex bimensuel de l'association BEADOA (Bien Engagés Autour Des Oreilles Associés) et non un SPAM disgracieux et encombrant.

En un petit défilement sur votre navigateur (là, sur la gauche, la barre grise), les netexpress expédient les infos importantes (urbiguidoa), interview des Putrella Forever par Z2 et une invitation à la nouvelle ding dang dong.

faisons glisser nos souris et à dans 15 jours.

Je me pose souvent la question de savoir ce qui fait qu'un groupe de rock devient Énorme, un objet médiatique incontournable ? Des Franz Ferdinand en puissance, un monstre que l'on ne connaissait pas il y a un encore un an et qui s'affiche, à présent, à la une de toutes nos gazettes et fait (par voie de conséquence ?) sold-out à toutes ses dates.

Qu'est ce qui fait que The Rapture est au top de la hype ? Ou que The White Stripes est short-listé directement dans le Top 25 des albums qui comptent chez les chroniqueurs ?

Au-delà de la musique seule, il y a probablement le coté glamourous des personnages qui rentre en compte. Leurs fringues, accessoires, coupes de tifs, « l'attitude » en fait. Il y a aussi sûrement la généalogie du groupe, ses références. En fonction des cycles, il semblerait plus cool de se prétendre des Pistols ou des Ramones que de Joy Division ou My Bloody Valentines (encore faut-il faire gaffe parce que l'année suivante ça peut-être l'inverse, d'où la tendance des groupe à la multi-famille-appartenance).

L'état de la conjoncture économique jouera également son rôle. A priori, on a plus envie de s'éclater sur les dancefloors quand tout va bien, alors que la crise à plutôt tendance à pousser vers des mélodies de spleen et de mélancolie (Salut Expérience, Programme, Archive).

Et il y en même d'autres qui émettent l'hypothèse que pour devenir une star de la musique il faut l'apprendre dans une Académie de musique (danse et sport inclus) ou se livrer à la vindicte démocratique payante. Mais a priori la sensibilité artistique devrait également guider le choix de nos pop idoles.
En même temps que j'essayais d'emboîter ces hypothèses pour résoudre cette équation à fonctions variables, j'ai entendu parlé des Putrella Forever ***** ici *

Un groupe de 3 filles (glamour), d'influence post-punk, no-wave et pop-noise-lo-fi (multi-généalogie en vogue), dans la lignée des Shaggs (groupe de 3 soeurs dont Franck Zappa aurait dit qu'elles étaient encore mieux que les Beatles ) et issues de l'école nationale des Beaux-Arts ( ! BINGO). Je tenais mon équation. J'allais découvrir sur scène et rencontrer, avant tous les chroniqueurs, la bombe musicale de demain.

Premier choc, les filles arrivent sur scène dans des costumes qui pourraient être tirés d'une malle d'un film d'Ed Wood.

"Au départ on voulait vraiment s'habiller comme des sacs, ne ressembler à rien. Mais au fil des concerts, nous avons évolué. Nous sommes devenues des Super-Héros. Pas des caricatures de SuperMan ou de WonderWoman, mais des super-héros qui ont chacun des pouvoirs spéciaux tirés de nos propres personnalités"

Mais, quand même les filles, vous avez fait les Beaux-Arts, sources de toutes les beautés...

"Quelles que soient les expressions artistiques que nous avons pu mettre en uvre auparavant nous avons toutes les trois une attirance pour une vision bancale des choses, à la limite du monstrueux. Que ce soit dans le dessin, la photo ou la vidéo nous recherchons le décalage, une représentation cheap et aberrante des choses qui nous entourent" .

En ce moment tous nos droits sociaux sont en danger. Il faut donc lutter, chanter des textes engagés qui vont mettre en doute le gouvernement, réveiller les électeurs. Alors pourquoi chanter des histoires comme dans votre titre Putrella's farm où 3 canards libertins se réfugient à dos de poneys dans votre ferme pour faire la fête avant de se faire balancer par une taupe ?

"On écrit toutes les trois et pour nous trois. On ne cherche pas à faire passer de messages. On n'a pas d'engagements particuliers à défendre sur scène ou alors, notre engagement passera toujours par ce décalage. Par exemple, nous avons voulu écrire un texte sur la guerre mais il s'est vite transformé en une chanson sur l'impossibilité d'écrire sur le sujet de la guerre. On est engagé comme des enfants de 3 ans peuvent l'être. On écrit comme ça nous vient et c'est cette esthétique qui nous convient. C'est presque une démarche anti-communication avec le risque de laisser une partie du public à l'écart de nos concerts. Mais on a su rester solidaire dans cette démarche artistique en nous disant, qu'avec le temps, nous rencontrerions des gens qui pourraient librement adhérer à notre univers. C'est un vrai challenge collectif... surtout quand, au départ, on ne sait pas jouer parfaitement d'un instrument".

Quoi !? C'est pour ça que vous ne respectez aucunes des structures, des rythmes et des tonalités de notre sacrée sainte Pop !

"Le rock, c'est avant tout de l'énergie et pas de la compétence que ce soit au niveau technique ou instrumental. De plus, ce qui nous intéresse dans le rythme c'est justement de le casser. A un moment, on a eu une boite à rythme mais on l'a vite dégagée. On veut être dans un jeu organique et vivant ».

Oui, enfin, il y a les références, les maîtres de la musique qu'il faut respecter...

"On n'a pas vraiment de références musicales. C'est plutôt le fil des sons que l'on écoute chacune de nos cotés qui va venir se greffer sur ce que l'on joue."

Comment va t-on faire pour connaître la musique à aimer si vous ne respectez aucun des formats du business de la musique et les équations savantes des faiseurs de tendance ?

"Nous rêvions toutes les trois de faire un groupe. Alors on s'est lancé dans les répétitions et c'est seulement après pas mal de temps que le nom de Putrella nous est venu. En fait Putrella est devenu l'auteur de ce que l'on écrit toutes les trois. Putrella, c'est notre voie intérieure commune. Le personnage surnaturel qui nous regroupe. C'est également pour ça que l'on échange constamment nos rôles sur scène aussi bien pour les instruments que pour le chant. En concert, nous n'existons plus individuellement. Nous sommes les Putrella Forever *".

Il existe donc une autre voix.

Une voie qui fait fi des hypothèses préconçues par des prédicateurs (et leurs colporteurs), qui construisent un monde factice répondant aux critères de goût du plus grand nombre. Un monde, qui pour simplifier ses équations, aimerait que l'on tourne le dos au plaisir de voir sur scène un groupe exprimer son univers personnel et différent. Qui aimerait que l'on oublie la composante du plaisir et de l'énergie communicative qui peut naître de voir trois personnes réaliser spontanément leur rêve on stage.

Cette voie existe, elle est sur les scènes des bars et lieux cachés ou protégés (ils sont en dangers ?).

Cette voie se diffuse, elle est partout sur le web.

Le label BadSound des Putrella peut graver et vendre les CD-R de tous les groupes en écoute sur son site.

Le web respecte l'essence de la musique « It is a part of them and they are part of it »,  et construit son réseau de distribution, ses bases de données et ses radios.

Le plaisir, le désir, l'envie, l'émotion, ne sont pas des tendances.

La tendance c'est que la musique résiste, sur scène et sur le web.

Z2

En concert à la soirée "Fantasmes Fantômes"
Parcours associé au Festival Nuits Sonores

le 20 mai au 126
(+ concerts Chickenpox, Le club des chats,
La croquette, Space Pedro )

Le 126
126, cours Charlemagne

Lyon 2e

Mangeons du Putrella *

En écoute sur beadoa * tout de suite*

Putrella Forever
100% lurex

ici la souris >>> badsound

Label : Tu vas mourir Papa ( Putrella Forever, Les petites salopes, Le club des chats, Pouic-Pouic, Ramones )

Sources d'explorations musicales *

Web Diffusion *

http://www.noweb.org

http://surefiredistribution.com

http://www.negativland.com

Web base de données *

Toujours dans l'attente de vos programmations, indiscretions et bon plans avant ouverture de son guide en ligne, beadoa.org présente quelques unes de ses selections.

l'urbiguidoa
_ guide urbain, selectif et malpoli _

cette quinzaine :

* A Jackin Phreak investit le monde

* Claude Leveque suicide Kurt Cobain

* Communauté dans L'Institut

* Kanardo sur tous les murs

* Les dysfonctionnements électroniques du collectif Dopebase

* Trublyon annonce une party

* Soup'Mix au 126

>> lire ci-après et la souris par ici pour faire part de vos activités et/ou informations >>

A Jackin Phreak
investit le monde*

Pendant que certains se branlent sur la mise en exportation poussive hors des frontières lyonnaises d'un Agoria ou sur les réussites hors pair des groupes de dub locaux, un jeune dj-producteur investit le monde à l'ombre de ses machines et en obsession pour la house-music.

A Jackin Phreak, depuis son appartement du cours de La Liberté, ne dit rien à personne.

Ce sont les autres qui parlent pour lui :

Pete Tong, gourou suivi par tous les gros clubs londoniens (souvent les pires), tient une emission régulière sur les ondes de la BBC.

Au 30 avril, il publiait sur le site de cette radio d'état, sa sélection du moment :

This Week's Essential New Tune
* Miss Kitten 'Proffessional Distortion' (Nobody's Bizznizz)
* Cass and Tom Mangan 'I Know You Know' (Wall Of Sound)
* A Jackin Phreak 'Acid House Obsessions' (Brique Rouge)
* Rave Dogs 'London 2045 (Play Paul Remix)' (White Label)

Autre lieu, autre dj d'importance. Silicone Soul, du label Soma, met en ligne sa playlist favorite :

1* The Spirals "Elektra" (Darkroom Dubs)
2* Joakim "Come In To My Kitchen" (Châteaux Flight Mix) (Versatile)
3* M.A.N.DY. " Achaat/ Words Don't Come Easy" (Get Physical)
4* Chicago Likes 'em Round "Nathan's Fantasy" (RZ)
5* Paradise Soul "Wake Up (Theme)"
(Stretch Silvester & Mike Monday Dub) (Kinky Vinyl)
6* Next Evidence "The Joint" (Sneaker Freaks Club)
7* A Jackin' Phreak "Raw Jackin' (Brique Rouge)

Pour le résident de FREAKS, suivant comme un gosse sa progression dans le "buzz chart" (synthèse hebdo de toutes les playlists envoyées par les djs les plus notables à travers le monde) : "Bon, je suis 13e sur 20 dans le classement. Je n'y crois pas. Je plane un peu. En même temps, cela prouve que tu n'as pas besoin d'aller sucer des patrons de bars ou journalistes pour jouer et être reconnu en temps que dj-producteur."

Dis Arnaud, quand tu seras une star, tu continueras à jouer lors des soirées de Beadoa ? Gratuitement ?

kurt Cobain 8 avril 1994*
Claude Leveque
du 8 avril au 15 mai 2004

Une façade ajourée nous fait face et nous devons faire basculer la vitrine pour entrer dans la galerie.
Les murs sont recouverts de laque noire. Une obscurité brillante habille trois espaces en enfilade.
Un liseré de lampes distillant une lumière chaude éclaire de doré cet univers métallique.
Claude LEVEQUE nous présente un nouvel espace de sensation pour tous ceux qui sont restés en lévitation, ne sont toujours pas revenu du plaisir de la valse triste de VALSTAR BARBIE.

Nouvelle Galerie Grenoble

Anne LS

panos*
Kanardo
du 19 mai 2004 jusqu'à l'infini.

Le site consacré à l'expo collective ouvre le 20 mai avec tout plein de photos sur ce détournement de signalétiques routières. On en rajoute une couche car Beadoa se retrouve sur les petits flyers en jetons collectors de la belle affaire.

bopano.net

communauté *
du 7 mai 2004 au 26 septembre 2004

L'institut réunit des artistes, auteurs des acquisitions récentes de la collection IAC Frac Rhône Alpes, accompagnés d'artistes invités.
Après une entrée sur les curiosités de Francis Alÿs, l'énergie apaisante de la sphère de Marie Pejus et de Christophe Berdaguer laisse rêveur. Nous resterons cependant sur l'impression de flottement urbain que procure le WHITE WALL TRAVELLING de Melik Ohanian.

IAC - Villeurbanne

Anne LS

GUIDEXPRESS

Toute sortie sera
considérée comme définitive...

Pi-Days*
vendredi 21 et samedi 22 mai 2004

Comme l'envoi de ces Netexpress prend du retard, on vous balance le communiqué de presse, brut de démailing, reçu par le collectif le plus tranquille et bienheureux de Lyon. Dopebase is good for u et tout ça se passe pendant les Nuits Sonores.

La repompe débute ici :

*En partenariat avec le Musée d'Art Contemporain de Lyon, les collectifs BEE Records et DopeBase proposent trois journées (Pi-Days) et une soirée (Pi-Night) gratuites autour des arts numériques associés à la création musicale électronique. Une exploration des voies de passage entre art contemporain, vidéo numérique, création graphique et musique électronique.

Un programme éclectique rassemblant plus de 50 artistes dont :

*Musique : Kid Acne (Lex/Invisible Spies), Yee-King (Rephlex), X&Trick (Bugklinik), Aspic Records, Sébastien Roux (12K/Line/Apestaartje), les compositeurs et Dj du label Bee Records et du collectif DopeBase.

*Vidéo : Le collectif Pleix, Le Gentil Garçon, Jan Kopp, Jorg Lehni et Uli Franke, Sebastian Oschatz, Mumble Boy, Akroe.

Horaires et lieux

*Concerts d'après-midi, les vendredi 21 et samedi 22 de 14h à 18h dans le hall du musée (lives et mix de DJs et VJs).

*Projections d'oeuvres vidéo dans la salle de conférence les jeudi 20 et vendredi 21 de 14h à18h et des concerts Lives on video le samedi 22 de 14h à 19h.

*Soirée Pi-Night le jeudi 20 de 20h à 8h dans le hall du musée.

*Workshop consacré à la création musicale sur ordinateur (ou machines) et au montage vidéo, le vendredi et samedi de 14 à 18 heures dans l'espace multimédia du musée.

Les Pi Days rendront compte de l'actualité des productions électroniques locales et internationales en mettant en exergue la créativité et les courants émergeants :

*concerts live et mixes (Kid Acne, Yee-king, Seb Roux, Aspic Records, Pj Pargas, Slush, josef bilek et l'ensemble des artistes des collectifs organisateurs)

*projections d'oeuvres vidéos regroupant des travaux d'artistes contemporains (Jan Kopp, Le Gentil GarÁon, Thomas Schunke, Schingo Yoshida... )
*clips et autres films expérimentaux (Collectif Pleix, Display Parties, Meso, Controlled by bees...)
des installations (J¸rg Lehni et Uli Franke, Highjacker, PJ Pargas).

*workshop ouvert à tous, dont les guides seront les artistes eux-mêmes, pour découvrir les possibilités offertes par les outils numériques et dialoguer en direct avec les créateurs.

Les Pi Days s'inscrivent dans le cadre du "Parcours associé du festival de musiques électroniques Les Nuits Sonores 2004".

sors ta soeur de son placard,
range ta bombe et
brosse toi les poils *
vendredi 4 juin 2004

On s'en fout que se soit l'anniversaire de ta meilleure amie ou le mariage de ta mère : vendredi 4 juin 2004, t'es de sortie à la TRUBLYON's party.

Anne LS

Soup'mix - minestrOne*
Jeudi 13 mai 2004

Zaï-batsu et Concept Food en mettent des louches dans une Performance alimentaire élémentaire. C'est 12 euros et un peu cher.

Isabelle Laurent : Marmites
Richard Bellia : Platines
Laurent Chinier : Assistant platines
Wolfgang Spindler : Images vidéo en live

le 126
126, cours Charlemagne
Lyon 69002